A l'origine du bras de fer
Cultivé pour la production de latex principalement utilisé dans l'industrie pneumatique, l’hévéa se répand en Afrique et notamment en Côte d’Ivoire où 600000 hectares sont déjà couverts de plantations. C’est dans ce contexte que des habitantes et habitants du centre du pays ont engagé un bras de fer avec la Compagnie Hévéicole de Prikro : une filiale de la Société d'Investissement pour l'Agriculture Tropicale (SIAT) à qui le gouvernement ivoirien a cédé 11000 hectares de terres.
Aujourd’hui, l’Association des Ressortissants de Groumania, qui représente des paysans et paysannes d’un des 7 villages, cherche un soutien international pour se faire entendre par la multinationale belge.
Car non seulement la SIAT est loin d'avoir réalisé les investissements promis aux communautés (infrastructures, soutien aux productions vivrières...), qui ne compenseront jamais la perte de l’accès aux terres, mais elle a lancé le projet sans obtenir le consentement libre, informé et préalable des populations concernées.
Tout récemment, la SIAT a finalement annoncé le lancement d'une nouvelle étude d'impact en 2020. Cette fois, tiendra-t-elle ses promesses ?