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Dans les plantations de Fyffes au Honduras

Des melons au goût amer

Dans les plantations de Fyffes au Honduras

A Choluteca, dans le sud du Honduras, des dizaines d'ouvrières et ouvriers agricoles sont victimes de la répression organisée par leur direction depuis leur adhésion à un syndicat, en 2016. 

Après 3 ans de mobilisation au Honduras et dans le monde, un accord a été signé en janvier dernier... mais depuis les mesures de rétorsion redoublent !

Demandons à Fyffes de respecter ses propres engagements.

"Nous sommes désespéré·e·s. Certain·e·s d’entre nous n’ont pas été réembauché·e·s depuis 2016 parce que nous avons rejoint le syndicat. Les petits boulots ne nous permettent pas de subsister."

Ce témoignage, c’est celui d’un travailleur de Fyffes, qui a souhaité garder l’anonymat par crainte des représailles. Fyffes est la plus grande multinationale fruitière du monde, et c’est aussi une multi-récidiviste des violations des droits humains.

80% de femmes

dans les plantations de melons au Honduras

La main-d’œuvre de ces plantations, en grande partie féminine, est particulièrement vulnérable car elle dépend d’un travail saisonnier, par définition précaire. D'ailleurs les femmes sont en première ligne : c'est à elles qu'on refuse le plus souvent le salaire minimum.

Décidé·e·s à se faire respecter

A Choluteca, dans le sud du Honduras, l’absence de salaires décents et de protection sociale, l’exposition à des produits chimiques dangereux ou encore les menaces et le harcèlement ont amené les travailleur·se·s agricoles à adhérer au Sindicato de Trabajadores de l'Agroindustria y Similares (STAS).

C'était en 2016. Les revendications de ces personnes portaient notamment sur le paiement des congés et le respect du salaire minimum légal. Mais certaines des personnes qui se sont syndiquées auraient été harcelées et privées de leurs emplois, tandis que la direction refusait d'entamer des négociations avec le syndicat.

A ce jour, 43 personnes sont toujours privées d’emploi suite à leur adhésion au syndicat.

231 €

c'est le salaire moyen cette année dans les plantations de melon de Fyffes au Honduras... soit 46 € de moins que le minimum légal

Un accord piétiné...

Après 3 ans de lutte et une campagne de solidarité internationale d’ampleur, la multinationale irlandaise a fini par signer un accord avec le STAS. Fyffes s’y engageait à réembaucher les salariés exclu·e·s, et à ouvrir une négociation collective dans la foulée, dès le 5 février.

Depuis, rien n’a été fait. Pire encore, la répression et le harcèlement se sont intensifiés.

Visuel utilisé pour dénoncer les pratiques de Fyffes © Allan McDonald pour Rel UITA

 

LIRE LA LETTRE DE l'APPEL URGENT

Lettre de pétition

Message envoyé à :
M. Tetsu Eguchi, Vice-Président de Sumitomo et Directeur Général de Fyffes PLC

Monsieur,

Depuis 2016, les travailleuses et travailleurs de l'une des filiales de Fyffes au Honduras, Melon Export SA, se mobilisent pour défendre leurs droits au sein du syndicat STAS. Depuis, ils∙elles alertent sur les menaces, intimidations et harcèlement qu’ils·elles subissent. Des dizaines de membres du syndicat ont été abusivement privé·e·s de leur emploi ou contraint∙e∙s à quitter le syndicat pour le conserver.

Le tollé international provoqué par ces pratiques indignes a mené à l’exclusion de Fyffes de l’ETI et de Fair Trade USA. Votre entreprise a fini par signer un accord le 11 janvier 2019, stipulant la réintégration immédiate des salarié·e·s injustement exclu·e·s, ainsi que l’ouverture de négociations collectives avec le STAS.

Or Melon Export SA ne tient pas ses engagements mais intensifie au contraire la répression contre les syndicalistes. Je vous demande donc d’agir pour mettre fin à la répression contre les membres du syndicat STAS, de réintégrer les membres du syndicats privé·e·s d’emploi et d'ouvrir une négociation collective avec STAS, comme le prévoit l'accord signé en janvier.

Dans cette attente, je vous prie de bien vouloir agréer l’expression de toute ma considération.

Une membre du STAS, victime d’une intoxication, s’est vu refuser l’accès à l’infirmerie qui est pourtant destinée à tou·te·s les employé·e·s.

Depuis plus de 20 ans, la multinationale Fyffes est accusée de graves violations du droit du travail dans ses filiales et chez ses fournisseurs de bananes, de melons et de fruits tropicaux.

La gravité de la situation a été reconnue au niveau international : Fyffes a notamment perdu la certification Fair trade USA. Elle a aussi été exclue de l’Initiative pour un commerce éthique (ETI). L’organisation internationale du travail (OIT) a formulé des recommandations à l’Etat du Honduras pour qu’il fasse respecter le droit national et international. Pendant ce temps, l’entreprise multiplie les initiatives pour blanchir son image et faire taire la voix de ses employé·e·s.

Vous pouvez contribuer à faire entendre cette voix.

Ecrivez dès maintenant aux dirigeants de Fyffes et de sa maison-mère Sumitomo, pour exiger que l'entreprise mette fin à la répression contre les membres du STAS, et respecte ses engagements du 11 janvier 2019.