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Carton rouge pour Nike au Cambodge

Carton rouge pour Nike au Cambodge

Privées d'emploi du jour au lendemain le 1er juillet 2020, 1 284 ouvrières qui cousaient des vêtements pour Nike attendent toujours les indemnités prévues par la loi. Ni les propriétaires de leur ancienne usine, ni la marque n'ont l'intention de régler ce qui leur est dû !

Soyons solidaires et demandons à Nike de se montrer "fair play" avec celles qui ont produit ses vêtements pendant des années.

Le groupe Ramatex, propriétaire de plusieurs usines au Cambodge, a pris prétexte de la crise sanitaire de 2020 pour fermer l’une d’entre elles, l'usine Violet Apparel où la plupart des ouvrières étaient syndiquées et recevaient de meilleurs salaires qu’ailleurs.

Du jour au lendemain, les 1 284 ouvrières qui cousaient des vêtements pour deux grandes marques : Matalan et Nike, ont perdu leur emploi. Elles n’ont pas reçu les indemnités prévues par la loi et restent, pour la moitié d’entre elles, sans emploi car «blacklistées» ou jugées trop vieilles.

Leurs revendications ne reçoivent aucun soutien de la part du Ministère du Travail cambodgien. Ni le groupe propriétaire de l’usine, ni ses deux principaux clients n’ont accepté de régler les sommes qui leur sont dues.

Pourquoi interpeller Nike

Nike a fait savoir que ses dernières commandes auprès de l’usine remontaient à 2006 et qu’en vertu de son « Code de conduite » interne, ses fournisseurs n’étaient pas autorisés à sous-traiter la production auprès de Violet Apparel ou d’autres usines.
Pourtant, des registres de production et des photos prises par les ouvrières dans l’usine prouvent que la production s’est poursuivie jusqu’à peu de temps avant la fermeture.
Seule une large mobilisation de sa clientèle pourra convaincre la marque d’assumer ses responsabilités !

Signez pour demander à Mme Francesca Rossi, Vice-Présidente de Nike France, l’indemnisation des anciennes ouvrières de l’usine Violet Apparel au Cambodge.

LIRE LA LETTRE DE l'APPEL URGENT

Lettre de pétition

Madame la Vice-Présidente,


À notre connaissance, le groupe Nike n’a pas indemnisé les 1284 personnes brutalement
privées d’emploi par la fermeture de l’usine Violet Apparel au Cambodge, le 1er juillet 2020.

Ces 1284 personnes, dont une grande majorité sont des femmes, ont pourtant cousu,
pendant des années, une grande quantité de vêtements de sport pour votre marque.

Nous sommes très préoccupé∙e∙s d’apprendre que, depuis deux ans, aucune des démarches
entreprises par leur syndicat, le CATU, n’a permis le paiement des indemnités prévues
par la loi cambodgienne en cas de licenciement, ni de la part du groupe Ramatex à qui
appartenait l’usine, ni de la part de Nike, l’un de ses principaux clients depuis des années.

C’est pourquoi nous vous demandons de faire progresser les négociations et de tout
mettre en oeuvre pour que ces ouvrières, dont beaucoup n’ont pas encore retrouvé
d’emploi, soient correctement indemnisées.

"Nous avons perdu nos emplois avec un préavis de seulement quelques jours. (...) Beaucoup d’entre nous n’ont pas retrouvé d’emploi : les autres usines nous trouvent trop âgées ou ne veulent pas embaucher des personnes syndiquées. Nike est le plus gros acheteur du groupe Ramatex. Vous pouvez et devez faire en sorte que les indemnités qui nous sont dues nous soient versées"

 

Extrait d’une lettre ouverte des anciennes ouvrières de l’usine Violet Apparel, adressée à Nike en mars 2022

Mobilisées, mais fragiles


Depuis leur licenciement, les anciennes ouvrières de l’usine ont interpellé le groupe Ramatex à plusieurs reprises, et organisé des manifestations. Elles ont aussi demandé l’arbitrage du Ministère du Travail, mais sans succès. Leurs revendications ne reçoivent aucun soutien de la part du Ministère, qui a écrit à la présidente du syndicat pour la dissuader d’inciter des ouvrières à « menacer ou faire pression sur leur employeur pour obtenir une compensation ». C’est pourquoi leur syndicat a décidé d’interpeller directement les marques pour qui elles avaient produit des milliers de vêtements, depuis des années.

#PayYourWorkers


Pour rappeler leurs responsabilités aux marques de vêtements, une campagne internationale a débuté en 2021 : la campagne #PayYourWorkers. En tout, 283 organisations de la société civile leur demandent de :

  • garantir le paiement des salaires qui n’ont pas été versés en 2020 pendant les confinements ;
  • respecter le droit des travailleur·se·s à s’organiser et à négocier collectivement ;
  • faire en sorte qu’ils et elles ne soient plus démuni·e·s en cas de faillite de leur usine, en créant et en abondant un fonds de garantie des indemnités de départ.
  • Plus largement, celles et ceux qui produisent nos vêtements ont besoin d’un cadre international contraignant les entreprises à respecter les droits fondamentaux. La pression citoyenne est l’un des principaux leviers pour y parvenir.