Ranger, cuisiner, nettoyer, repasser, garder les enfants, prendre soin de personnes âgées ou malades… La liste est longue. Les travailleuses domestiques effectuent un travail souvent pénible et sous-rémunéré. Elles se trouvent en marge de la législation car elles interviennent dans la sphère privée, ce qui laisse libre cours à toute forme d’abus et de violences physiques, verbales, économiques.
UN TRAVAIL INVISIBLE
Ce travail, largement dévalorisé est pourtant indispensable à l’économie du pays et au bon fonctionnement de la société. Il existe 242 000 travailleurs·ses domestiques au Guatémala. Ce chiffre reste sous-évalué car la plupart d'entre elles n'ont pas de contrat de travail. Cachées par l'économie informelle elles le sont d'autant plus qu'elles sont souvent logées directement dans la maison de leur employeur.
Elles n’ont pas de salaire minimum et ne bénéficient que très rarement d’une protection sociale, car peu de familles acceptent de les y affilier. Elles sont donc obligées de travailler lorsqu’elles sont malades et risquent de perdre leurs revenus et leur emploi si elles tombent enceintes. Par conséquent un grand nombre d’entre elles décident de ne jamais se marier ni d’avoir d’enfants. Leurs conditions de travail s’apparentent souvent à de l'esclavage.