Une convention existe, il faut la ratifier
Le 21 juin 2019, l’Organisation internationale du travail (OIT) adoptait la première norme internationale contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. Arrachées par la mobilisation des femmes et le mouvement syndical, la Convention 190 de l'OIT et la recommandation qui l'accompagne sont novatrices et ambitieuses.
Or ces progrès majeurs ne pourront voir le jour que si cette convention est ratifiée par les États.
Tandis que l’Uruguay est le premier pays au monde à l’avoir ratifiée, le silence semble de mise en France. Le gouvernement refuse de créer de nouvelles obligations de prévention et de protection contre les violences dans le droit du travail.
Une transposition rapide et ambitieuse de cette convention dans le droit français serait un signal fort, auprès des autres Etats membres de l'OIT, et permettrait aux citoyennes et citoyens d'autres pays de défendre plus facilement des politiques publiques à la hauteur des enjeux.
Nous demandons au gouvernement français de ratifier la convention contre les violences et le harcèlement dans le monde du travail et de modifier la loi française pour enfin mettre fin aux violences sexistes et sexuelles